adam c’est l’émanation du feu de cheminée

c’est les longues promenades dans les bois
main dans la main

c’est rester jusqu’à la fin du générique
salle de cinéma qui se vide

c’est la collection de vinyles
parfois rayés

c’est les tasses de thé
sur de jolis napperons de dentelle

c’est les docs cirées
avec application
odeur du produit et léger frottement de la brosse
plaisirs simples

c’est les séances de broderie
au coin du feu
atmosphère réconfortante
le chien à nos pieds

c’est le piano
à quatre mains

c’est emprunter sa veste
pour me rappeler le contact de ses bras
autour mes épaules

c’est savoir que ses bras
sa chaleur
son odeur
ne mentent pas
ils disent "je t’aime"

c’est un appartement un peu old-fashionned
qui me fait me sentir comme dans la boutique du vieil antiquaire
avec son dos voûté et ses petits rires haut-perchés
et ce geste si caractéristique lorsqu’il replace ses demi-lunes
en face de ses yeux aigue-marine

c’est une voix-basson
dont l’oreille cueille les tendres inflexions
puis un son de hautbois enchanté
quand je suis près de lui

c’est mon phare dans la tempête
toujours là

c’est le doux et timide soleil
qui vient envelopper les premières fleurs
pour les empêcher de frissonner

c’est les soirées dans la serre
enroulés dans un plaid
ou dans ses bras épais je ne sais plus
il me montre la constellation d’orion
trois soleils en guise de ceinture
oh adam
pour lui je décrocherais toutes ces étoiles
et puis la lune souriante avec